Découvrir et évoluer: les étapes

Dans toutes choses, l'humain est pressé, il veut savoir courrir avant de savoir marcher.

Pour certains, brûler les étapes est une véritable passion, un art de vivre, et ils se demandent souvent, pourquoi cela ne fonctionne pas comme espérer...

Nous ( adeptes du Bdsm ) sommes tous passer par différentes étapes, ou sommes en cours de toutes les franchir, en voici un petit résumé.


La découverte

En premier lieu on découvre chez nous une envie ou un attrait particulier pour les scène Bdsm. On ne connait pas, on a une vague idée de ce que c'est, mais ce qui est sûr c'est que cela provoque quelque chose en nous.

Etape compliquée, mais pas insurmontable si on est curieux.

L'inconnu fait peur, on a tendance à renier ou à enfouir profond cet état de fait, et à vouloir l'oublier. Certains le font, d'autre ne se voilent la face que quelques temps.

Après cette découverte et une acceptation toute relative, on passe à une autre étape, difficile aussi.


Le regard des autres, le socialement correct et la normalité

Que de vilains mots...

Mais c'est un passage obligé, un questionnement qu'on a tous eu. Nos pensées sont en dehors de ce que la société nous apprend, nos sensations sont en marge de ce qu'il se fait normalement.

Peur que notre secret soit découvert, peur de ce qu'en diront les autres, comment faire? Cacher et ignorer? Ou vivre pleinement nos envies?

Suivant le choix que l'on fait, on arrive à accepter nos pensées et elles deviennent la normalité, notre normalité.


Tais toi, lis, apprends

Voici venu le temps de se renseigner, de chercher et de comprendre. Le temps d'experimenter suit naturellement mais est un peu moins simple.

On dévore tout ce qu'on peut trouver sur le sujet, livres, vidéos, photos, forums, Blogs,  etc... On s'attarde sur certaines pratiques de plus en plus souvent, c'est à ce moment la que notre Bdsm commence à se définir et à devenir plus précis.

A ce moment, on se rend compte que le Bdsm est un vaste monde, il y a des communautés, d'autres personnes qui on la vision des choses que vous. Nous ne sommes pas seul.

En apprenant autant de choses, on a inévitablement envie d'essayer un ou deux trucs... Seul, on se pose des pinces à divers endroits du corps pour découvrir ce que cela provoque chez nous, on s'attache une partie du corps, etc...


Envie d'en parler, de rencontrer et d'échanger

Suite logique, on veut échanger avec les personnes qui partages nos opinions.

Internet est un bon outil pour commencer, on cherche l'experience des autres, leurs récits et leurs conseils.

C'est une étape assez encourageante.


L'acceptation totale

On y est, on a appris assez pour avoir une idée de ce que l'on veut, de ce que l'on est.

Cela fait désormais partie de nous, nous en sommes fiers et nous voulons vivre notre vie, comme nous l'entendons. C'est un véritable soulagement d'en arriver là, d'avoir su arpenter ce long chemin semé d'embuches.


Rencontrer et pratiquer

Periode compliquée et parfois assez longue.

Il n'y pas de secret ou " Les rencontres Bdsm pour les nuls " pour nous aider dans cette quête.

Définir notre recherche et savoir comment l'exprimer est déjà un casse tête, il faut aussi être attentif, ce n'est pas sans danger de se lancer sans connaitre une personne.

On ne cherche pas tous la même chose, il faudra faire des efforts parfois ou des compromis, cela implique de l'humain, il faut donc l'être.

Si j'avais des conseils à donner:

- être poli, respectueux des personnes et des codes
- pas de harcelement, presser une personne ne mene à rien
- prendre son temps, parler, se découvrir et être honnête
- ne pas se croire invincible ou capable de tout sans avoir essayer...


Pour ce qui est de la pratique, on y reviendra, c'est un vaste sujet.


Vous vous reconnaissez dans ces étapes? Dites nous en plus!




Ob.

Bien sûr, je pense que tout le monde se reconnaitra dans ce post.
D'autant que ce cheminement est parfaitement décrit et synthétisé (mes compliments Ob Wink )

En quoi me parle-t-il à moi ?
Rire... c'est étrange de se livrer sur une page publique, j'en ai plutôt l'habitude dans des conversations privées.
Mais j'imagine que d'autres comme moi viendront chercher ici des réponses, un écho, à leur vécu et à ce qu'ils vivent aujourd'hui.
Alors, partageons.

J'ai toujours été séductrice et joueuse. Mais si j'aimais me jouer des hommes, dans ma conception des choses, celle inculquée par la société dans laquelle j'ai grandis, nous les femmes restions soumises au plaisir et à la satisfaction des hommes. Et pour moi être une Femme avec un grand "F" était relatif à ma capacité à les satisfaire. Conclusion, j'ai été très désirée, aimée mais profondément insatisfaite. Incapable de conserver sentiments comme passion dans mes relations.

Jusqu'au jour où, via messenger, j'ai repris contact avec un ami d'adolescence.
C'est lui qui m'a expliqué ce qu'était le BDSM. Et c'est au travers nos conversations que j'ai senti en moi l'écho de diverses choses, ressenties au cours de ma vie, mais que j'avais refoulée, par ignorance et parce que je ne me sentais le droit, la liberté, de le vivre, de l'Être.

C'est ainsi que j'ai pris conscience de ma facette Dominante.

Puis, j'ai fais la rencontre, virtuelle, d'un soumis (donc non, je n'ai aucune "pratique" physique de la domination).
Etant un soumis quelque peu... indocile et rebelle, il avait du mal à trouver dans son environnement le genre de femme qui lui donnerait "l'envie" non pas d'être dominé, mais se soumettre totalement et volontairement à une femme en particulier. Et il se trouve que mon innocence dans mon entrée dans l'univers de la domination l'a justement séduit (j'imagine...). Il était plus construit que moi dans ce domaine, cela faisait des années qu'il se cultivait et s'expérimentait.
Et il a voulu m'aider, m'enseigner, m'enrichir, m'offrir tout ce à quoi une Dominante pouvait aspirer, lui y compris, en totalité.
Cela a été grisant, euphorisant, mais un échec à moyen terme.
Car n'ayant strictement aucun connaissance de ce monde, de tout, y compris de qui j'étais en tant que Dominante, cela a été aussi déstabilisant, effrayant, déroutant de faire face à ses besoin que je souhaitais naturellement satisfaire au mieux. Je voulais, je ne voulais plus, je savais, je ne savais plus, j'osais, je n'osais plus. Je manquais de confiance en moi, de sentiment de légitimité et je vivais mal tout cela tout comme.... mes erreurs de débutante.
J'ai été poussée trop vite et trop fort sans avoir aucune base, connaissance ou maturité dans ce domaine, ça été un échec qui m'a beaucoup déstabilisée. Au final ça a bien faillit me faire faire totalement volte face quand à mon intuition que ma nature, mon épanouissement, était bien dans la domination.

Je vous raconte tout cela pour vous dire qu'effectivement, rien ne sert de courir, au contraire.
Une fleur à besoin de temps pour éclore, la forcer ne fera qu'abimer sa nature.
Prendre le temps de se connaitre, s'expérimenter, découvrir ce monde, sa psychologie, ses pratiques, définir ce qui nous séduit, ce qui nous procure du plaisir (ou pas après coup...), ce qui nous ressemble et nous défini est indispensable. Prendre le temps de pousser pour éclore en tout beauté.
J'ai donc fait rapidement marche arrière, me suis mise sur pause et entamé d'en savoir plus, de me construire moi davantage en tant que Dominante, avant de me positionner comme telle dans une quelconque relation.

Personnellement, en ce qui concerne les étapes décrite par Obedient, et bien ma découverte je viens de l'expliquer.
Le regard des autres..... j'ai de la chance, s'il y a bien un domaine dans lequel je n'ai jamais crains le regard ou le jugement des autres c'est bien dans ma vie intime. J'ai toujours été très authentique, sans complexe, sans tabou et libérée avec mes proches. Même si au final, ma vie intime de vanille restait dans les faits, assez commune car limitée toujours à ce cadre très "conformiste" que la bonne société m'avait imposé comme restant "acceptable et honorable".
Finalement, l'étape "L'acceptation totale" ne dépendait chez moi que d'une réelle prise de conscience que la vie pouvait avoir autre chose à m'offrir et que je pouvais y prétendre. A partir de là, c'était devenu une partie naturellement et spontanément assumée de moi, même si je ne la connaissais pas encore parfaitement.
Donc, j'en ai parlé librement à mes proches dès le départ, qui ne m'ont pas jugée, même s'ils sont encore quelque peu effrayés par cet univers dont ils ignorent tout. Ca va de l'amie qui m'imagine avec des hommes désaxés et traumatisés, à ma soeur qui pense que je fais cela pour me punir ou me faire du mal même si j'imagine que c'est le contraire. Une autre amie, elle, me comprend parfaitement, cela m'a d'ailleurs permis d'apprendre qu'elle s'expérimentait elle-même depuis plusieurs années dans la domination. La jolie facette qu'elle m'avait cachée elle.... Wink

Aujourd'hui, j'en suis donc à un mixe entre le "tais-toi, lis, apprend" et "l'envie de parler et partager".
Pour être Moi, dans ma vie, et m'épanouir, j'ai consience que je dois m'apprendre et apprendre des autres.
Donc, je suis là ! Ici et ailleurs, à m'enrichir. Et c'est un régal pour moi. Une nouvelle et véritable passion qui me porte dans ma nouvelle vie.

L'étape "Rencontrer et pratiquer", oui.... forcément, cela viendra. Enfin, si le covid ne nous enferme pas tous ad vitam aeternam. Je ne dirais pas que l'idée ne provoque pas une certaine appréhension, mais j'ai confiance dans l'évolution qui sera la mienne et dans le fait que les partenaires choisis le seront avec (grand) soin, vu mon exigence... (sourire). Malgré une nature passionnée, je ne suis pas pressée, je suis trop perfectionniste pour ça.

Voilà donc en quoi ce post à pu me parler et m'inspirer.

Bonjour Allegria,

Dans toutes les ouvertures de post, sur le forum, je reste volontairement évasif sur certains points, pour que les membres puissent s'exprimer sur ces sujets, sans se sentir trop encadrer.

Merci de votre partage. Vous avez l'air bien partie, vous faites les choses dans l'ordre et avec prudence et discernement.

Vous êtes à la fois respectueuse de vous, des autres et du monde Bdsm. A vous lire on sent les heures de recherches et d'apprentissage, c'est plaisant.

Tout vient à qui sait attendre, un parcours Bdsm est parfois long, parfois décourageant mais cela reste toujours un beau parcours. Je n'ai aucun doute sur le fait que vous trouverez chaussure à votre pied.




Ob.

Merci pour ce partage.

Dans mon cas c'est assez compliqué et j'ai du mal à m'exprimer ou à "exercer" mon rôle de Maitre envers ma soumise.

Aucun doute tout les deux sur notre position ou notre choix bien au contraire mais je suis très partagé et c'est assez confus dans ma tête.
De nature j'ai toujours été considéré comme dominant dans la vie de tout les jours. Notre relation à toujours été ponctuée de haut et de bas à cause de ce caractère.

Ayant pris conscience de cela il y a un moment j'ai décidé de vraiment me ressaisir et d'apporter le plus d'attentions possible envers ma compagne.
Et c'est la torture mentale commence !

Comment concilier la pratique bdsm tout en voulant faire l'inverse par moment ?

Comment prendre plaisir à voir sa soumise à ses pieds et attendre qu'on lui dise quoi faire et en meme temps avoir envie de la prendre dans ses bras ?

Pas de doute pour nous sur notre pratique, loin de la, mais j'avoue avoir un peu de difficulté par moment. Je sais que ma timidité est aussi un ralentisseur.

En ce qui concerne ma compagne elle se sent tellement bien depuis que l'on pratique. Elle est posée, calme, elle est revis à vrai dire.


En ce qui concerne le regard extérieur a vrai dire ça passe par dessus la tête. Il y a une très bonne amie qui est au courant et qui nous comprends parfaitement et ne nous juge pas.
Par contre en tâtonnant vers d'autres amis ou connaissances le milieu bdsm est considéré comme un monde de tarés, malades, gens obsédés voir dégénérés    (les fameux raccourcis glanés sur la toile)

Voila ou j'en suis en ce moment, en recherche et apprentissage.

Bonjour MMM,

Rien n'empeche un dominant de prendre sa soumise dans les bras. On construit la relation que l'on souhaite.

C'est assez personnel la conception d'une relation Bdsm, on y intègre un peu ce qu'on veut. Et cela prend du temps, à établier en fait. C'est une vrais composition.

L'envie est là, des deux côtés, donc, cela ne doit pas poser de problème, il faut juste, que les deux parties y trouvent leur compte.

En tous, cas vous avez l'air de bien le vivre, donc, continuez!




Ob.

Je ne sais pas la place que peut prendre le BDSM dans votre relation.
Personnellement je ne suis pas adepte du H24.
J'envisage d'avantage un partage de jeu BDSM sexuels, des moments BDSM quotidiens et des moments plus "vanilles".

Les moments vanilles étant une pause durant laquelle le soumis et le dominant n'ont pas à endosser un rôle et durant lesquels ils peuvent être un homme ou une femme. Donc, dans le cas d'un couple, également un mari ou une épouse, amoureux.
Ces moments pour moi sont propices à ces démonstrations de tendresse et d'amour simple. Et également à la communication, les débriefings.

Ensuite, durant les moments de domination, rien n'empêche d'apporter parfois une petite "paillette" de tendresse. Une petit caresse tendre et inattendue sur une joue, avant ou après une bonne claque, peut être une petite surprise émotionnellement positive pour l'état émotionnel du (de la) soumis(e). Personnellement je ne me l'interdirais pas.

Ces gestes ponctuels, une caresse, un baiser, ajoutent au cours du jeu une pointe d'humanité qui ne me semble pas déplaisante. Que ce soit à titre de récompense brève, ou pour rassurer et simplement dire "malgré cela, je tiens à te rappeler que je t'aime".

Une petite piqûre rapide, pour ne pas non plus casser la dynamique mentale des soumis dans le jeu, mais cela ne me semble pas incompatible. Surtout donc, si l'ont partage autre choses que le temps de séances.

Quant à prendre sa soumise dans ses bras, je pense qu'il peut y avoir dans une répartition comme celle-là, bien des moments où cela peut être vécu. C'est tout l'avantage d'avoir des moments de "jeu" et des moments de "liberté" où l'on est plus là pour répondre au besoin de l'autre, mais s'occuper un peu plus des siens, même dans le don de tendresse. On en a tous besoin lorsqu'on aime.

Parfois même, c'est nécessaire en tant que Dominant, pour se sentir rassuré sur le fait qu'en dehors du "jeu" le soumis nous accepte et nous aime toujours en tant qu'individu, malgré notre rôle de Dominant et tout ce que cela implique pour le soumis.

Voilà, j'espère que mon ressenti pourra t'aider à trouver ta voie.

Que dire ?
L'analyse est parfaite et je n'aurais pas trouvé meilleurs mots. Merci.

C'est exactement ce qui ce passe dans notre relation. Des moments de jeux et d'autre "vanilles"

J’apprécie beaucoup le mélange des deux, de passer de l'un à l'autre. La vie familiale avec des enfants à la maison fait que nous n'avons pas trop le choix mais mème sans cela c'est notre façon de faire.

Cela renforce aussi le désir de passer d'un mode à l'autre et c'est très excitant finalement.

Encore merci à vous pour votre aide.

Alors moi était novice je me pose mille et une question. Peut t'on être dominant en ayant un côté un peu vanille. Je pense être capable dans une même soirée de m'affirmer en tant que dominant tout en ayant des moments de tendresse voir même des bisous ainsi que des câlins. Es ce que la soumise ne façonne pas un peut sont dominant pour qu'il sois comme elle en rêverai ?