L'élévation du niveau de difficulté pour un soumis

Bonjour à tous,

Comme exposé dans mon profil, je débute dans la domination.
Et j'ai pu observer sur la toile un certain petit jeu de la part des Dominants (et surtout des Dominantes).
Celui de multiplier les situations impossibles pour leurs soumis et multiplier les exigences, même les plus saugrenues et idiotes.
Un petit jeu quelque peu sadique. Mais je lui reconnais ses avantages.
L'impossibilité de remplir une tache pour le soumis est bien évidemment une bonne occasion de le punir, pour son plus grand plaisir.
Une haute difficulté lui met la pression quant au fait d'être puni, mais lui donne aussi l'occasion de se dépasser, se valoriser, d'être fier et de rendre sa Maitresse fière de lui.
Tout cela permet aussi de pimenter le quotidien, je le conçois.
Après tout, si nous aimons le BDSM c'est aussi pour ces situations cocasses, le goût de la mise en scène et la fantaisie.

Pour moi cela relève quand même du sadisme, parfois bien appuyé.
Ce n'est pas une vertu encore très développée chez moi, j'ai du mal avec ce qui est "gratuit", surtout quand je vois que tout est toujours fait avec entrain pour me combler.
Actuellement, je n'ai pas d'attentes ou de besoins qui dépassent l'entendement.
Je me satisfait finalement de choses assez simples et j'en suis principalement à tracer les contours de mon profil de Dominante, chercher mes bases, m'expérimenter et me construire. Me connaître et connaître mes besoins de base.
Durcir le trait, avoir des exigences saugrenues ou dépassant de loin mes attentes serait pour moi, à ce stade, de la pure comédie et je ne pense pas être en mesure d'aller plus loin que "moi-même" pour le moment. Du moins, je n'en ai pas l'envie donc pas de plaisir.
J'attends de savoir marcher avant de tenter de courir.
Juste histoire d'être bien à l'aise dans mes chaussures parfaitement entretenues

Mais le sujet m'intéresse et m'a posé certaines réflexions.
Il est certain qu'avec le temps, mes besoins si simples et si facilement satisfaisables ne m'amuseront plus.
J'aurais surement envie que l'on m'en montre, m'en donne plus, pour me satisfaire, m'amuser, me rassurer aussi certainement.
De plus, si ces difficultés sont appréciées chez mes soumis, j'aurais naturellement envie voire plaisir à les intégrer, si ce n'est régulièrement, au moins occasionnellement.
Et puis j'aime qu'un soumis soit fier, voire très fier de lui, je devrais donc chercher à lui en donner l'opportunité.

Mais pour le moment, dessiner mon profil reste mon principal centre d'intérêt. Les "ornements" viendront après.

Cependant, je me demande s'il serait ennuyeux à la longue, voire démotivant, pour un soumis de n'être tenu que de répondre à des besoins "de base", sans véritable challenge même s'ils sont idiots ou infaisables. Qu'en pensez-vous ?

Et puis, j'ai bien souvent lu des soumis écrire "Oui, ma Maîtresse est très exigeante (voire très dure)", avec un ton plein de fierté. Comme si cela ne la rendait que plus éclatante et divine. Être une Maitresse "soft" serait-il dépréciatif à la longue ? Là aussi je serais curieuse d'avoir votre avis.

Et concernant ces petits jeux hors d'atteinte ou presque :

En tant que Dominant(e) intégrez vous souvent et volontairement ces challenges ou caprices ?
Si oui, de quelle sorte ?

En tant que soumis(e) appréciez-vous cela ? Quelles genre de challenges et pourquoi ?

Au plaisir de vous lire

Bonjour Allegria,

Très intéressant.

De ce que sais ( de ce que j'ai pu lire, echanger et vivre ), un soumis peut effectivement se lasser, l'évolution, le progrés sont des notions importantes. Mais ce n'est pas dit, qu'il ne se contente pas de tâches qui ne sortent que peu de l'ordinaire. Le plaisir de sevrir et de satisfaire, sont le plus grand plaisir pour un soumis.

Ceci étant dit, les petits jeux saugrenus, les tâches impossibles à réaliser, sont de mon avis de bons outils. Ils renforcent à la fois la dévotion, l'obéissance, la motivation et l'envie de statisfaire et de se dépasser.

Oui, ils peuvent être utilisés comme punition ou comme pretexte à une punition ( la tâche étant impossible à réalisée ).

Ces petits jeux sont un mélange de sadisme, d'humiliation, de mise en danger, et peut être sont ils aussi des tests de docilité et d'obéissance.

Ordonner à un soumis de tailler le gazon du jardin au ciseau... Tâche possible, fastidieuse, décourageante et qui au final, induira forcément une punition, car vraiment impossible à réaliser.

Certainement que le soumis, y verra une punition, mais aussi un moyen de prouver sa dévotion. Plus les tâches seront dures et impossibles, plus il sera frustré, mais la frustration, chez un soumis est un bon moteur, tant que cela ne devient pas l'unique pratique ( j'en parlais justement avec M.M.M sur un autre post ).

Pour parler " fierté ", oui, je suppose qu'un soumis doit être fier, de tout faire, pour réaliser les souhaits de sa Dominante, même si la demande est hors normes, même si il se sent frustré, et qu'il sait pertinemment qu'il n'arrivera pas au bout de la tâche. Mais il fera tout pour donner son maximum et en ça, il sera fier de lui, et sa Dominante aussi, même si elle marquera le fait qu'il ne soit pas aller jusqu'au bout, ou si il n'a pas accomplie sa tâche dans les conditions indiquées.

Quand à des exemples de challenges, je n'en ai pas en tête, mais je suppose que le panel doit être assez large, on peut imaginer toutes sortes de tâches ou de situations incongrues, qui mettront l'esprit et la motivation d'un soumis à rude épreuve.




Ob.

Voilà un retour que j'ai trouvé très intéressant et enrichissant.
Cela me sera très utile dans mes cogitations.

Merci à toi Obédient

Bonjour,
J'ai déjà aussi envisagé de demander des choses très dures (voir quasiment impossible) mais la pas n'a jamais été franchis car nous sommes encore en pleine découverte et étalonnage

Je dois avouer que l'idée est vraiment top. Après je pense qu'il ne faille pas trop en faire et trop souvent sous peine de malmener une relation. Par contre de temps en temps permet de casser la routine et de donner du piment.

M.M.M a écrit:Bonjour,
J'ai déjà aussi envisagé de demander des choses très dures (voir quasiment impossible) mais la pas n'a jamais été franchis car nous sommes encore en pleine découverte et étalonnage

Je dois avouer que l'idée est vraiment top. Après je pense qu'il ne faille pas trop en faire et trop souvent sous peine de malmener une relation. Par contre de temps en temps permet de casser la routine et de donner du piment.

Merci pour ton retour MMM

Oui, avoir un rythme progressif est important. Surtout quand la relation D/s se met en place. Et tout ne peux pas convenir à tout le monde de toute façon. Vous avez la chance de bien vous connaitre et d'avoir visiblement une très bonne communication.
Je vous souhaite donc une belle progression à tous les deux
sourire

PS : j'aime beaucoup ton martinet, j'ai justement le même !

Bonsoir

Voici quelques idées que vous pourrez faire
Bien sur à vous d'adapter les jeux

Jeu pour personne soumise

En vous souhaitant un bon amusement.

L'élévation des difficultés de ma soumise concerne essentiellement l'acceptation de la douleur de façon graduelle lors des séances ainsi que certaines pratiques sexuelles.

Nous y allons de façon très tranquille dans le sens ou tout est débriefés après chaque séance pour évoluer vers un niveau supérieur lors de la prochaine.

En ce qui concerne les choses "impossibles" je dois avouer etre assez soft sur ce sujet. Ce que j'aime c'est de donner des limites à peine atteignable mais faisable quand même avec beaucoup d'efforts.

En fait j'adore l'attitude de ma soumise lors d'une réussite mais aussi lors d'un échec. Du coup je cherche à mixer les deux

la relation entre la femme dominatrice et le partenaire soumis est faite de disciplines et de punitions. La domination n'est autre que les diverses formes d’expression pour l’obtention de désirs partagés.

Les règles établies par la femme dominatrice sont on ne peut plus passionnantes.

Les deux postures de la domination et de la soumission sont pourtant intrinsèques à la dépendance amoureuse, non pas comme une nécessité pratique, mais bien au contraire comme une fusion du couple. Le paradoxe de la domination et de la soumission est en effet qu’elles ne sont jamais aussi précieuses que lorsqu’on sait qu’elles peuvent se réaliser.

Maitresse_E